Seriez-vous prêt à vous déconnecter complètement d’internet, à ne plus utiliser votre smartphone, à banir les réseaux sociaux de votre vie, à troquer vos écrans contre vos livres ? Seriez-vous capable d’entreprendre une digital detox ? C’est le sujet du documentaire que je vous présente aujourd’hui. Le journaliste Pierre-Olivier Labbé s’est lancé un défi : ne pas utiliser de technologies numériques pendant 3 mois complet.
Je ne prône pas les idées radicales de certains mouvements décroissants, qui ont décidé de vivre sans la technologie numérique. Ce n’est d’ailleurs pas le but du mouvement digital detox, né dans la Silicon Valley, terrain de jeux des Google, Facebook et autres startups du web. « Disconect to reconnect » disent-ils.
Je désire tout simplement avoir un contrôle total de mon utilisation des nouvelles technologies. Être acteur plutôt que consommateur.
Je ne vais donc pas vous inviter à arrêter vos activités sur internet (ce serait nous tirer une balle dans le pied), mais plutôt à réfléchir sur l’utilisation que vous en faites. Les comportements addictifs et les troubles psychologiques liés à l’utilisation répétée des dispositifs numériques sont de plus en plus courants, surtout chez les plus jeunes. Mal utilisées, les technologies du numériques sont également très chronophages. Pire, certains amis ou collègues frôlent le burnout et réfléchissent même à changer de métier pour s’éloigner de plus en plus des écrans (voir cet article pour que cela ne vous arrive pas). J’essaye de gérer de mieux en mieux le temps que je passe sur mes écrans, en étant le plus efficace possible et en éliminant tout simplement les activités superflues. Pas évident pour les télétravailleurs que nous sommes…
Aujourd’hui, 95% du temps que je dédie aux écrans entre dans le cadre des mes activités professionnelles sur internet. Terminé les jeux vidéos, le surf sur Facebook, les articles de presse, les vidéos d’actus, les films et les séries… Et j’ai encore un peu de marge ! Quand il s’agit de divertissement ou de loisir, je préfère de loin la vie « réelle ». J’ai d’ailleurs prévu un article pratique qui listera des habitudes à prendre et des actions concrètes à entreprendre pour limiter son temps sur les écrans. Suivez-moi sur Facebook pour être tenu au courant de sa publication.
Pour en revenir au mouvement digital detox, voici quelques chiffres alarmants, en anglais, extraits du site internet digitaldetox.org :
- 61% admit to being addicted to the internet and their devices ;
- The average American dedicates 30% of leisure time to perusing the web ;
- 50% of people prefer to communicate digitally than in person ;
- 67% of cellphone owners find themselves checking their device even when it’s not ringing or vibrating ;
- One out of ten Americans report depression; heavy internet users are 2.5 times more likely to be depressed ;
- The average employee spends 2 hours a day recovering from distractions ;
- 1/3 of people would rather clean their toilets than their inbox ;
- The average employee checks 40 websites a day, switching activities 37 times an hour, changing tasks every two minutes ;
- However, only 2% of people can actually multi-task without decline in performance ;
- 60% of people say traditional vacation does not relieve their stress :
- 33% of people admit to hiding from family and friends to check social media High Social media use can trigger an increase in loneliness, jealousy and fear :
- 95% of people use some type of electronics in the hour leading up to bed :
Vous me direz que les américains sont plus connectés que nous. Mais n’est-ce pas la tendance mondiale ? Un ami me disait récemment que l’avenir, c’est le tout numérique, les objets connectés puis le transhumanisme… Je n’y crois pas !
Dans le documentaire que vous pourrez voir ci-dessous, Pierre-Olivier se rend en Corée du Sud, le pays de Samsung et des ultra-connectés. Beaucoup de jeunes souffrent de traumatismes liés à l’utilisation quotidienne d’appareils numériques. On se croirait dans Wall-E ! Les films de science-fiction et d’anticipation nous auront pourtant mis la puce à l’oreille. Est-ce ainsi que vous voyez l’avenir du monde ? J’espère que non …
Paré pour le débranchement ?
Pierre-Olivier Labbé, journaliste accro du web, entreprend dans ce documentaire une pause numérique. Et pendant ce temps, il mène une enquête sur ces nouveaux comportements et addictions, leurs impacts sur nos vies et sur les nouvelles générations. Il se rend en Californie pour rencontrer les communautés digital detox, puis en Corée du Sud, pays du monde où les technologies numériques sont les plus omniprésentes. Il s’entretient également avec de nombreux spécialistes.
J’ai beaucoup aimé ce documentaire : c’est très intéressant, c’est drôle, documenté, parsemé d’interviews, d’avis d’experts… Ci-dessous, la bande-annonce. J’avais trouvé la version complète sur Youtube, mais elle a été retirée.
Alors, qu’en pensez-vous ? Avez-vous besoin de faire une digital detox ou avez-vous le contrôle de vos connexions ?
Je suis comme beaucoup de monde addict et c’est d’autant plus vrai que je bosse exclusivement sur le web. Par contre je pense me faire une tentative de déconnexion totale de 10 jours d’ici quelques mois. Je vais aller sur les îles Galapagos et je me dis que cela pourrait être une bonne occasion de se faire une petite detox 🙂
Je fais régulièrement des détoxs de quelques jours (c’est difficle avec le taf de faire plus) et ça fait du bien ! Par contre, pendant ces moments de détox, je lis, je prend des notes, je réfléchis à mes activités… je contine quand même à bosser un peu, mais déconnecté.
Salut Kalagan,
Je suis 100% d’accord. Je ne supporte PLUS les gens collés à leurs téléphones en toutes circonstances.
Toutefois, pour nous blogueurs, qu’est-ce qu’on fait ? On demande à nos lecteurs de nous suivre sur facebook, sur twitter, sur google+, de s’abonner à notre newsletter…on profite à fond des nouvelles technologies sans lesquelles on ne peut pas faire ce qu’on fait.
Sommes-nous donc complices de cette décadence ?
A mon avis, le problème réside dans la nature même de l’être humain : on abuse de tout. On exploite toutes les ressources sans scrupules et après on se plaint. Que ces soit les mines de charbons, l’énergie nucléaire et les bombes atomiques ou maintenant les nouvelles technologies. Tout ce que l’homme a créée pour faire évoluer la société, a été utilisé d’une manière abusive jusqu’à devenir une nuisance et un danger.
La solution ? L’auto-discipline. Si chacun fait un effort de son côté, les autres seront influencés positivement.
Une cure de détox digitale est donc une forme d’auto-discipline pour faire face à ce fléau.
Mais je ne suis pas utopiste et je crains que cela ne va que s’empirer, surtout avec les nouvelles générations.
Salut Michael.
Oui, nous sommes blogueurs et travaillons avec les nouvelle technologies et les réseaux sociaux. Mais ne pouvons-nous pas tenter d’éduquer ceux qui nous lisent pour les aider à utiliser correctement les nouvelles technologies, sans abus ? Et puis aussi dans la vie de tous les jours. Combien de fois je n’ai pas charrié des voyageurs qui restaient les yeux collés sur leur smartphone…
Oui à l’auto-discipline, oui également à l’éducation. En une génération, on a su éduquer nos enfants à l’environnement. Nous pourrions également les éduquer au numérique. Soyons utopistes !
Je reconnais utiliser énormément mon ordinateur et mon kindle, les 2 écrans que je possède. Mais je me souviens il y a 3 ans lorsque ma fille venait de naître, mon ordinateur était systématiquement éteint quand elle était réveillée. De même que la télé. Et cela impliquait les longues séances d’allaitement.
Je suis passée pour un ovni auprès des copines qui considèrent qu’avec un bébé on a rien à faire, alors autant en profiter pour geeker… J’ai tenu pendant ses 2 premières années, jusqu’à ce qu’on s’essaye à la vie nomade en fait, où là elle a commencé à regarder des dessins animés et où puisqu’elle dormait moins, j’avais quand même besoin de travailler et pas que la nuit (mais pendant ce temps son père s’occupe d’elle).
Aujourd’hui j’essaye de garder la même idée, entre traîner sur facebook ou passer du temps avec ma fille, le choix est fait.