J’ai vécu 4 mois au Guatémala, notamment à Quetzaltenango, une des villes les plus recommandables du pays, également très bien située pour tout voyageur qui aime faire des randonnées sur les volcans. Après l’ascension du volcan Pacaya, l’observation du Santiaguito, j’ai entrepris en avril l’ascension du Santa Maria, dont le sommet atteint 3772 mètres d’altitude. Une ascension assez difficile, récompensée d’une vue magnifique sur une bonne partie du Sud-ouest guatémaltèque. Voici le récit de cette excursion, aggrémentée de spendides photos.
Le volcan Santa Maria, mère du Santiaguito
Situé à environ une demi-heure de bus de Xela (petit surnom guatémaltèque de Quetzaltenango), le volcan Santa Maria révèle en 1902 à la communauté scientifique sa première éruption. En 1922, il connût une seconde éruption qui est aujourd’hui encore en cours. Une éruption continue qui dure déjà plus de 90 ans ! Je ne suis pas spécialiste en volcanologie et je ne pensais pas qu’une éruption pouvait durer si longtemps. La partie active du volcan est appelé Santiaguito et correspond à son dôme de lave. Aujourd’hui, il est possible d’atteindre sans danger le sommet du volcan et même d’y passer la nuit. Si vous voyagez en Amérique centrale et faites des treks au Guatémala, l’ascension du Santa Maria est une des plus réputées de la région.
Pour la deuxième fois, j’entrepris donc avec un petit groupe d’amis français et guatémaltèques, 2 étudiants de l’Alliance Française et une touriste allemande de gravir les flancs du volcan. Cette fois-ci, je ne me contentais pas d’aller observer le Santiaguito. J’allais jusqu’au sommet, sac au dos, avec tentes et nourriture, quelques vêtements de montagne, et accompagnés de 2 policiers guatémaltèques, au cas où. Nous partîmes de nouveau avec Edgar, notre guide guatémaltèque préféré.
On vous dit 2 heures d’ascension ? Multipliez par 2 !
Mon ami Joffrey, directeur de l’Alliance française de Xela, amateur de foot et de cyclisme donc assez sportif m’avait prévenu : l’ascension est tout de même difficile. Nous devions partir à 14h, nous partîmes vers 16h : ce qui ne m’étonna pas pour une excursion guatémaltèque. Une partie de l’ascension se fit donc dans l’obscurité et je n’avais pas pris de lampe frontale. Merci beaucoup à Judith de m’avoir prêté la sienne. J’étais assez chargé car je portais l’eau et la nourriture de Tic et Tac, surnoms qu’on avait donnés à nos 2 gardes du corps nonchalants : nous avons dû payer et porter leurs vivres, monter leur tente, cuisiner leur nourriture et bien évidemment les payer… Les policiers guatémaltèques abusent quotidiennement de leur statut, c’est bien connu !
L’ascension fut donc rude, avec une petite demi-heure de pluie qui faillit en décourager quelques-uns. Ell se termina par une dernière heure de montée bien abrupte. Les 3 jours de courbature qui s’en suivirent, malgré les étirements, ne furent pas des plus agréables.
Mais après un peu plus de 4h de marche, nous arrivâmes enfin au sommet : il y faisait froid, venteux et de nombreux touristes, beaucoup d’américains, étaient déjà dans leurs tentes, prêts à dormir pour profiter de la vue tôt le matin. C’était l’heure de monter les tentes, de faire du feu, de sortir les bouteilles de Zacapa, les sandwiches et surtout, de déconner et rigoler entre potes. J’adore ce genre de soirée autour du feu en montagne. Ambiance scout garantie.
Une vue exceptionnelle !
Les détonations du Santiaguito, le froid et la lumière du jour vous réveillent rapidement. Je quittais alors la tente au petit matin, m’adonnais à quelques exercices d’étirement et sortis l’appareil photo. Le ciel était bien dégagé et la vue superbe. Franchement, ça vaut le détour !
La descente prend 2 bonnes heures. Mais cette fois-ci, c’est en pleine journée, il fait beau, la montagne revigore et c’est un réel plaisir, un tant soit peu pernicieux, de voir les randonneurs en sueur vous rappeler les galères de la veille 🙂
L’ascension du Santa Maria est encore aujourd’hui mon meilleur souvenir de trek au Guatémala. Les paysages au sommet sont très impressionnants et sont largement à la hauteur de la difficulté. Si vous voyagez au Guatémala et aimez ce genre d’excursion, ce trek est incontournable.
Je n’ai jamais fais l’ascension d’un volcan mais je trouve ce récit génial. Beaux clichés qui plus est! Je devrais aussi penser à faire ce genre de chose pour rester en forme.
Putain j’ai presque des regrets de pas être venu ! Trop o-cul-pé… La dernière photo me fait quiffer grave, on dirait un clan de rap alternatif !
Vraiment sympa comme ascension. Mais vos « amis » Tic et Tac beaucoup moins. Franchement, en tout cas, selon moi, les ascension de nuit c’est magnifique, surtout quand tu arrives au sommet avant le lever du soleil et que tu peux avoir une belle vue dessus.
C’est toujours au petit matin qu’on a les meilleures vues sur les paysages de montagne. Par contre, l’inconvénient quand on termine un trek de nuit sur un sommet, c’est qu’on est généralement en sueur, et que d’un coup, ça caille vraiment, surtout avec le vent d’altitude. C’est alors le bon moment pour mettre des vêtements secs.
Bijoux le petit recit, je n’avais pas encore pris le temps de le lire, mais en tout cas il rappelle au bon souvenir de ce weekend franchement delicieux dans un site naturel exceptionnel. 6 mois apres, j’ai toujours cette grosse claque dans la gueule que j’ai pu prendre lá-haut….Merci mon bon pour ce chtit article remember
PARQUE ! PARQUE ! PARQUE !
(pour l’anecdode, c’était ce qu’on criait dans la pénombre pour s’assurer qu’on était pas trop loin les uns des autres. Et c’est aussi le quotidien des assistants aux chauffeurs de bus qui conduisent les passagers sur la place centrale de la ville. Hahaha, on a bien rit !)
je viens de tomber sur cet article et… pourquoi diable amener des policier d’autant plus ripou avec vous pour une ascenscion de volcan ? j’ai beau me creuser la tête je ne comprends pas.
merci pour l’article sinon 🙂
Au Guatémala, y’a des trucs pour lesquels on peut se creuser la tête pendant des années sans jamais comprendre 🙂
Salut ,
Cette ascension est-elle vraiment aussi ardue ? Nous avons déjà grimpé de nombreux sommets ( Népal, Bhoutan, Roraima au Venezuela, la Réunion……) mais je dois dire qu’on vieilli et qu’on devient plus « prudent ».
Peux-tu nous fournir quelques détails et conseils ?
Merci beaucoup
Nicki
Salut Nicki.
S’il fallait donner une note de difficulté sur 5 pour une randonnée, je dirais 2/5 ou 3/5.
Faut être un peu préparé, mais non elle n’est pas si difficile, même pour des débutants.