Comme je l’avais précisé dans mon édito de fin d’année, 2012 fut pour moi une année de nomadisme complet. Avec le recul, je me considère réellement nomade depuis juin 2011, date à partir de laquelle j’ai commencé à vivre avec pour seuls objets ceux qui rentrent dans mon sac à dos. Je ne restais alors pas plus de 3 mois dans la même ville, vacant de colocations en sous-locations, d’hôtels en auberges, chez la famille ou les amis. Je commence donc aujourd’hui un petit bilan en 2 parties des avantages et des inconvénients du mode de vie nomade.
[2ème partie : https://www.kalagan.fr/nomadisme-avantages-inconvenients-2/]
Parce que je préfère vous faire attendre la seconde partie pour vous expliquer quels sont les inconvénients de vivre comme un nomade («Ha bon ? Il y aurait des inconvénients ?»), commençons par lister quelques avantages, les plus importants à mes yeux, de ce mode de vie auquel j’adhère complètement depuis 1 an et demi, et pour lequel je compte bien encore me démener.
1: Métro, boulot, dodo ? Euuhh … non, je ne connais pas.
Pour ceux qui me connaissent personnellement ou qui me lisent régulièrement, vous êtes sûrement au courant de mon aversion pour l’automobile. Je vis sans et préfère de loin le vélo et les transports en commun. Lorsque je vivais et travaillais à Lille, je prenais donc tous les jours le métro, pour aller au boulot… S’en est fini de ce mode de vie rébarbatif, parfois déprimant. En étant nomade et indépendant, je travaille depuis l’endroit que je choisis, à l’heure à laquelle je veux. J’ai toujours compté le transport dans mon temps de travail. Par rapport à mon dernier job de salarié, je gagne donc 1h30 de travail par jour. Et cela se ressent clairement sur ma productivité, et sur mon moral !
2: Serais-je routinophobe ?
Avez-vous déjà eu la sensation de vouloir changer de ville, de rencontrer de nouvelles personnes, d’apprendre de nouvelles choses ? En étant nomade, tout cela va de soi. On est toujours confronté à de nouvelles situations, de nouveaux réseaux amicaux, à de nouveaux environnements… La routine peut s’installer parfois quand on reste plusieurs mois dans la même ville, mais en général, cela ne dure pas très longtemps.
3: L’Euro, monnaie forte partout dans le monde
Il faut l’avouer sans complexe : avoir des revenus en euros dans des pays où les monnaies sont plus faibles, c’est un sacré avantage ! Mon pouvoir d’achat en est démultiplié et je ne dois pas gagner des mille et des cents pour vivre correctement. Avec mes revenus actuels, si je vivais en France, je serais sûrement en dessous du seuil de pauvreté !
4: Du soleil à gogo !
Cela fait 2 ans maintenant que je n’ai pas connu le dur hiver français. Génétiquement nordiste, je pense avoir atteint mon bronzage maximum. En même temps, je ne suis pas non plus maçon et ne travaille pas toute la journée dehors. Si on est nomade et qu’on aime le soleil, c’est l’été perpétuel garanti ! C’est bon pour l’apport de vitamines D, pour les hormones, pour le sommeil et surtout pour le moral. Je commence néanmoins à ressentir un petit manque hivernal. Rien de grave, je vous rassure 🙂
5: Epanouissement linguistique
Rien de tel qu’être à l’étranger pour progresser en langue. Tous les spécialistes vous le diront. Ce n’est pas toujours facile, cela demande du travail, beaucoup d’efforts, de la lecture, des rencontres et de temps à autre, des cours particuliers. Les langues n’ont jamais été mon fort mais je suis sûr que dans quelques années, je parlerai couramment anglais et espagnol. Et bien sûr, je n’en perds pas pour autant mon français, qui continue à s’améliorer grâce à l’écriture, à mon entourage francophone et lors de mes missions dans les Alliances françaises.
6: Un français à l’étranger : rencontres faciles ?
Contrairement aux gringos ou aux Chinois, et c’est une réalité dans de nombreux pays, les Français sont très biens vus à l’étrangers. Ils sont cultivés, romantiques, révolutionnaires, à la mode, savent cuisiner… Un avantage de poids que de dire à son interlocuteur qu’on est Français. Le fameux « I love Paris » ressortira de nombreuses conversations et c’est toujours un plaisir de parler de son pays, de ses merveilles mais aussi de ses désillusions. Pensez à faire parler vos interlocuteurs en français : certains accents valent vraiment le détour ! Et d’autres sont aussi très sexy 😉
7: Les bienfaits du minimalisme
Un sac à dos résistant de 60 litres bien rempli : voilà en quoi se résument mes possessions (je fais bien sûr abstraction des souvenirs et objets d’enfance que je garde bien au chaud chez mes parents). Le fait de vivre avec peu me procure une vrai sensation de liberté matérialiste : plus d’objets encombrants, d’objets inutiles, de meubles, de garde-robe excessive, de télévision… De quoi me focaliser sur ce qui importe le plus : les rapports humains.
8: Des opportunités de travail ? En veux-tu, en voilà !
Je suis Ingénieur E-Services de formation, blogueur et web-entrepreneur : pour résumer, webmaster touche-à-tout. Le Web en France est bien plus développé que dans la majorité des pays du monde et un webmaster qualifié comme moi pourrait trouver en quelques semaines un job dans les grandes capitales d’Amérique centrale par exemple. C’est aussi un choix professionnel, et un mode de vie plutôt d’expatrié, mais avec de bons bagages et une bonne maîtrise de la langue locale, il est certainement plus facile de trouver un job dans de nombreux pays qu’en France. Et même en temps qu’indépendant, quelques démarchages suffisent pour ouvrir de nombreuses portes.
9: Découvertes gastronomiques, naturelles, culturelles…
Quand on est nomade, on ne passe pas non plus tout son temps à travailler comme un forcené ! Et vu qu’on voyage sans cesse, autant découvrir les attractions locales : spécialités et curiosités gastronomiques, musées insolites et originaux, paysages étonnants, plages paradisiaques, arts traditionnels, villes gigantesques… Voilà de quoi booster son imaginaire et agrémenter ses récits de voyage.
10: Le retour aux sources
Je le dis souvent : « Le retour en France est une étape essentielle du voyage ». Cela peut paraître anodin pour un sédentaire, mais redécouvrir la gastronomie française, les promenades matinales à Lille, les baignades à Bray-Dunes, les soirées entre amis ou en famille, les endroits, bars et restaurants que j’affectionne plus particulièrement…, ce sont toujours des moments de retrouvailles qui me sont chers. Je suis nomade mais j’aime mon pays et ses habitants, et quand je retourne en France, ce n’est pas pour quelques semaines seulement, mais souvent pour plusieurs mois.
Rendez-vous dans 2 semaines
[2ème partie : https://www.kalagan.fr/nomadisme-avantages-inconvenients-2/]
Je ne suis pas exhaustif, et j’ai sûrement dû oublier beaucoup d’avantages que procure la vie nomade, comme les fringues et accessoires originaux, les discussions politiques très riches, les amis dans le monde entier…
Le nomadisme moderne serait-il devenu un mode de vie idéal ? Et bien non, car il y a aussi beaucoup d’inconvénients ! Rendez-vous dans 2 semaines pour la seconde partie de l’article. Et si vous voulez être sûr de ne pas le louper, je vous invite à me rejoindre sur Facebook et à vous abonner à ma newsletter.
Hello mister,
juste pour te remercier d’un conseil que j’avais lu ici il y a quelques mois: tu parlais de ta formation intensive en langue (en espagnol) à Bruxelles à prix très doux… j’ai suivi tes pas et été voir les offres. Grande mission pour ces deux prochains mois: 20h d’arabe par semaine. Merci pour ce tuyau qui va me permettre de réaliser un rêve de gosse.
NowMadNow
Je suis content que ça te serve. Cet institut de langue, public, c’est vraiment un bénédiction à Bruxelles pour apprendre ou se perfectionner dans les langues. Voici l’article dans lequel je parle de l’IEPSCF :
Prendre des cours d’espagnol à Bruxelles
Liste assez évidente 😉 Même si j’suis pas convaincu que le minimalisme soit un avantage pour tout le monde. En fait j’ai surtout très envie de lire les inconvénients !
Petite question : est-ce que tu suis l’actualité autant qu’avant et de la même façon ?
Salut Thibaut.
J’ai testé de faire une diète informative, façon « semaine de 4 heures ». Pas évident quand on s’intéresse comme moi à la la politique internationale, à l’écologie, à l’économie… En effet, je ne suis plus autant l’actualité qu’avant. Mais environ une fois par mois, je fais quelques recherche sur Google News et sur Youtube et je prends ma dose 🙂
Hello,
C’est sûr que le nomadisme, ca permet carrément de lutter contre la routine du quotidien.
Les avantages sont très intéressant, surtout l’épanouissement et l’ouverture aux autres.
Après c’est sûr qu’il y a aussi des inconvénients non négligeables 😉
J’ai hâte de voir la seconde partie !
Hye L’ami, C’est un plaisir de vivre avec Toi les bonheurs d’une vie nomade. Et je te félicite pour ce partage comme j’apprécie tout autant de garder contact avec un vieux copain comme Toi grâce à l’âme agit d’internet (ou d’ailleurs). à l’inverse de Thibault je conçois très bien la liberté procurée par un minimalisme internet, et ainsi un raaport bien plus essentiel à chaque objet (genre c’est mon couteau que j’aime et que je chéris et avec lequel je me régale à chaque pose déjeuner). Je suis moi aussi impatient de lire les inconvégnients d’une telle vie pour savoir à quoi me préparer, et j’en devine déjà quelques uns modérés par leur inverse (pas de copine mais des copines ^^, pas de « chez soi » mais des « chez les autres », plein de « moyen potes » et quelques « vieux potos » par internet ?) à bientôt j’espère, tu as le bonjour de mon frère, et pour citer Paulo Coelho : « si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… …Elle est mortelle. » Merci d’être parmi ceux qui donnent envie de se bouger pour vivre la vie que l’on aime 🙂
Salut Arnhud et bienvenue dans la fine équipe des commentateurs.
Chacun doit avoir une sorte de potentiel d’amour matérialiste. Donc tu as bien raison : moins on a d’objet, plus on y tient. Pour les inconvénients du nomadisme, tu as déjà de bonnes pistes, à part celle de « vivre chez les autres » : j’ai acquis la compétence de me sentir chez moi partout. Hahaha ! Je te tiendrais au courant quand je rentrerai en France pour venir te passer le bonjour, à ton frère aussi. Merci pour ces bonnes Vibes.
Hep hep hep ! Je n’ai jamais dit que que le minimalisme n’était pas un avantage. Je précise juste que tout le monde ne verra pas ça comme un avantage 😉
ThibauT
Ehhhh ben moi qui suis englué pour le moment dans la fameuse trilogie du salarié… je me réjouis bien de tester tous ces avantages! ça va pas me faire de mal…;-) même si j’imagine déjà un peu les inconvénients que tu vas nous exposer dans ton prochain article.
Salut Kalagan,
Je viens de tomber sur ton blog par hasard, je te tire mon chapeau pour ce que tu entreprends, c’est une sacré expérience que tu vis là et je pense que je te suivrais ces prochains jours.
Prends soin de toi surtout
A bientôt
Jordane de MonBonPote.com
Merci Jordane pour ces encouragements. En effet, mon expérience de vie nomade est bien originale et cela me plaît de plus en plus. Je crois bien que je n’ai pas fini de bourlinguer 🙂
J’attends la liste des inconvénients, car j’aimerai bien me lancer dans le semi-nomadisme. Semi car avec une petite fille de moins de 2 ans et car j’aime aller très lentement. Alors 3 à 6 mois par ci, puis par là.
Salut Tiphanya.
Comment bien définir le nomadisme ? Serais-je semi-nomade ? Car moi aussi, j’aime rester plusieurs mois aux mêmes endroits.
Pour les inconvénients, RDV la semaine prochaine 🙂
Hello,
Etant sédentaire et venant de déménager à l’autre bout de la France (j’ai quitté Lille ;-), je me suis haïe d’avoir « stocker » autant d’objets en me disant : « un jour ils serviront… » Grossière erreur ! Depuis je rêve de vivre dans le minimalisme mais pas facile !!!
Pour le soleil à gogo, je suis d’accord avec toi, sauf que ce n’est pas tant le soleil mais surtout la lumière : aujourd’hui que je vis dans une région baignée de lumière, je ne saurai plus faire sans !!!
La vie de nomade paraît séduisante vue comme ça mais chaque style de vie a ses avantages et ses inconvénients : à chacun de savoir ce qui pèse le plus lourd dans la balance !