Quand on voit les différences des prix qu’il peut exister entre l’immobilier en France et celui d’autres pays, on est forcément tenté par acheter à l’étranger. Que préfèrez-vous ? Vivre hors de France, ou vous endetter pendant des dizaines d’années pour 4 murs ? Parce que cette question me taraude, j’invite aujourd’hui Romain, courtier en assurance de prêt immobilier. Il nous explique rapidement le fonctionnement du marché du crédit pour les expatriés. Existe-t-il des solutions pour emprunter en France afin de réaliser un projet à l’étranger ?
Un crédit spécifique à la situation d’expatrié
Selon un avis publié par le gouvernement début 2013, le nombre d’expatriés devrait passer de 2 à 4 millions de personnes d’ici une génération. Les services mis en place pour cette clientèle particulière se développent de plus en plus, en répondant de mieux en mieux à leurs besoins spécifiques. Et un domaine semble être en pleine croissance : le prêt immobilier pour expatrié.
Un projet, un crédit
Qu’il s’agisse d’investissement locatif afin de percevoir un revenu complémentaire ou de la préparation d’un retour en France, la demande de prêt immobilier pour financer ce type de projet est en effet en plein essor. Cependant, le statut d’expatrié pose encore une problématique chez certains établissements financiers. En effet, une banque classique peut bien souvent demander à l’expatrié de se déplacer pour effectuer ses démarches. Des difficultés sont également existantes au sujet de la traduction de documents ou encore pour obtenir une assurance emprunteur qui répond aux besoins d’un expatrié.
Solution de crédit spécifique aux expatriés
Conscientes de cette problématique, certaines institutions financières se sont lancées dans les crédits spécifiques aux expatriés et proposent alors à leurs clients de gérer leurs projets sans qu’ils n’aient à se déplacer. Aussi, bénéficiant de spécialistes de la traduction internationale, ces organismes sont généralement en mesure de traduire tous types de documents.
Prêt hypothécaire expatrié
Les expatriés ont le choix entre deux principales solutions de financement : le prêt hypothécaire non affecté ou le prêt hypothécaire avec garantie déplacée. Le prêt hypothécaire non affecté présente l’avantage de lever des liquidités en contre partie de la mise en garantie d’hypothèque d’un bien immobilier appartenant à l’expatrié. Le prêt hypothécaire avec garantie déplacée donne la possibilité à un expatrié propriétaire d’un bien en France de le mettre en hypothèque et lever des liquidités afin de financer son projet.
Trouver une solution d’assurance prêt quand on est expatrié
Alain Habbuloglu, gérant du cabinet as du grand lyon, conseil vivement les expatriés de faire appel à un courtier expert et indépendant pour trouver une assurance de prêt, en effet le profil emprunteur expatrié est assez complexe à assurer, toutes les compagnies ne proposent pas forcément une solution et surtout les prix varient fortement, le comparatif des offres d’assurances est très important.
Pour finir, le taux d’intérêt d’un prêt immobilier accordé a un expatrié est bien souvent plus élevé que celui accordé à un résident. Et la quotité de financement pour un expatrié est au maximum de 90 % de la valeur du logement contre 100 % pour un résident.
C’est clair que les prix de certains logements font fortement réflechir. Et s’il n’y avait que ça… Mais on est de plus en plus imposés, quelque soit notre situation, et ça peut être dur.
J’ai une proche qui touche à peine plus que le smic, doit encore rembourser une partie de son emprunt pour l’achat de son logement et a des impots locaux de 1100 € !
Pourquoi ? Parce que le logement est à coté du grande stade de Grenoble qui coute très cher et n’est quasiment pas utilisé…
Pour ce qui de l’achat à l’étranger, même sans être expatrié, il peut y avoir de bonnes opportunités d’investissement, notamment en Thailande, en Tunisie ou au Maroc.
Je n’envisage pas d’acheter à l’étranger pour le moment mais en effet, le prix de l’immobilier en France est réellement abusif.
Une chose est sûre, il faut acheter un bien dans ses moyens. Acheter à crédit sur 25 ans, c’est suicidaire. Les intérêts font que le bien vous aura coûter 50% en plus de son prix. C’était acceptable à l’époque où l’immobilier ne faisait que monter. Mais là, si il monte encore, ça va exploser …
En tout cas, si l’on se pose la question pour un investissement en résidence secondaire, l’étranger est clairement une option plus que séduisante: prix carrément moins élevé et si l’on choisit bien le pays (climat + coût pour s’y rendre) c’est clairement mieux qu’un appartement hors de prix dans le sud de la France sans avoir la certitude du beau temps …
Il y a quelques années, ma banque de l’époque (Société G.)m’avait proposé une possibilité de crédit pour acheter un bien à l’étranger. A l’époque je n’était pas propriétaire, mais je n’était pas intérresser non plus. Alors j’ai passé mon tour. Si on m’avait proposé cette possibilité, c’est parceque ma femme étant d’origine étrangère, ils se sont dit que peut être on voudrait investir dans son pays d’origine.
Mais sans doute qu’ils pensaient qu’on travaillerai en France, pour financer se crédit. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose que d’être expatrié.
En meme temps si tu t’expatrie après avoir investie, la banque ne reviendra pas en arrière… Tant que tu rembourses régulièrement.
Je ne savais pas qu’il y a avait un crédit spécifique pour expatrié. Je me pose des questions à propos du change de monnaie, déjà que l’on raque quand on tire 100euros au distrib alors pour changer 100000euros !
Ce n’est pas le prix du logement à l’étranger qui doit être attractif mais le rapport entre le loyer perçu et les ronds injectés. Celui qui achète deux fois moins cher qu’en France et qui loue 3 fois moins cher, bien il fera une opération encore moins rentable.
Bonjour Kalagan,
Cela faisait un petit moment que je n’avais pas pris le temps de passer sur ton blog, cela fait plaisir de te lire 🙂
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt ton article, étant au stade ou je me pose des questions sur l’achat d’une maison au Costa Rica et donc sur les prêts immobiliers depuis plusieurs semaines. J’ai fait un peu le tour des banques et je me suis rendu compte que les prêts immobiliers étaient très chers ici, on emprunte à 9/10 % minimums au lieu de 2/3% en France. Cela laisse à réfléchir…
Donc même si les maisons sont moins chères qu’en France, je cherche autour de 100 000 euros, je me vois pas donner des sommes énormes à la banque pour leurs beaux yeux ! 🙂
Après mur réflexion, j’ai mis de coté l’idée de l’achat pour le moment et je me lance dans un projet de chambre d’hôte au Costa Rica qui devrait me permettre de rembourser mon loyer si cela marche, voire même peut être de faire un petit apport pour épargner…
Je commence l’accueil de mes hôtes à partir du 1er janvier et je vais déménager dans les prochaines semaines… Voilà, en tout cas, merci pour ton article…
A bientôt,
Vincent
C’est super intéressant cette idée de chambre d’hôte à l’étranger. J’en ai déjà parlé à plusieurs amis et c’est un projet qui me plaît beaucoup. J’ai eu un peu la même réflexion que toi : dans un premier temps, on réfléchit à acheter, et puis vu toutes les complications, on se dit qu’on va louer… Mais c’est quand même bien différent. Si on est certain de rester plusieurs années dans le pays, c’est quand même bien mieux, mais plus engageant, d’avoir un truc à soi. Je retourne en 2014 au Guatémala pour réfléchir à cette éventualité. Dans mon cas, on sera à plusieurs. Hésites-pas à écrire un post sur ton projet, cela m’intéressera beaucoup.
Je pense que ce moyen de financement est un peu risqué et que les expatriés préfèrent une autres option que de procédé à un crédit, le prêt risque d’être assez élevé et n’oublions pas l’assurance qui est quand même assez importante même pour ceux qui résident en France… Mais cela dépend de chaque situation je crois. Et merci pour cet article très utile et vraiment très intéressante 🙂