En provenance du Guatémala, sur la route de Mexico (on l’appelle en espagnol District Federal), la côte pacifique sud du Mexique m’a semblé un peu morne, très sauvage et sans grand intérêt, jusqu’au jour où nous fûment invités à rejoindre Mazunte, petite bourgade touristique de moins de 1000 habitants. Itzal y connaît une amie belge qui habite à Veracruz et qui vient prendre ses vacances là-bas. Nous y restions 2 semaines dans une auberge de surfeurs, qui fait aussi restaurant : La Empanada. De quoi me donner quelques envies de sédentarisme…
Travailler au soleil et profiter au quotidien de l’océan
Nous venions de passer 3 mois à Quetzaltenango, sous les températures un peu fraîches des montagnes guatémaltèques. La plage et le soleil me manquaient un peu et Mazunte était l’endroit idéal pour une pause dans notre itinéraire vers la capitale. Malgré une connexion internet chaotique (et lorsqu’on doit voyager tout en travaillant sur internet, c’est assez problématique), j’ai su adapter mon travail à la lenteur de la connexion. L’endroit est tellement sympa, les plages sont tellement belles et la vie est tellement relaxante que je pouvais bien m’octroyer une pause de 2 semaines. Surtout que tous les jours, j’allais me dégourdir les jambes en courant sur la plage et me baigner si l’océan le voulait bien. J’ai de nouveau eu quelques frayeurs dans ces vagues qui parfois repoussent violemment tous les baigneurs qui veulent s’y aventurer.
Mazunte, petit village touristique, aux convictions écologiques
Mazunte est un petit pueblo assez propre, qui gère correctement ses déchets, qui compte de nombreuses cabanes en bois et boutiques où l’on vend des produits écologiques et locaux. On y croise des surfeurs, des hippies, beaucoup d’étrangers, de musiciens. Quelques bars très sympas, des restaurants, des auberges et des panaderias (notamment La Baguette, qui vend de délicieux pains à 12 pesos et un gâteau banane-chocolat digne des meilleures pâtisseries guatémaltèques du lac Atitlan). Mazunte est un mini village-vacance, où le coût de la vie est moindre, et dont l’ambiance m’a questionné sur l’éventualité d’y rester quelques temps pour vivre au soleil.
S’installer à l’étranger et travailler au soleil toute l’année
C’est dans ce genre d’endroit qu’on rencontre des voyageurs qui finalement se sont installés pour vivre à l’étranger. Avec Mikaël, on s’est posé plusieurs fois la question sur l’intérêt d’y établir un petit business. Cela a d’ailleurs été le sujet d’une longue conversation avec un italien, dont le rêve était de gérer un hôtel ou un restaurant depuis un petit paradis comme Mazunte. Il a finalement renoncé à cette entreprise quand il a réalisé que la rentabilité n’était pas aussi forte que celle qu’on peut espérer dans des pays occidentaux. En effet, à part pour quelques mois de l’année, Mazunte est un village très calme, qui connaît des périodes touristiques très creuses, des saisons des pluies, des catastrophes naturelles… Mikaël a tout de même interviewé plusieurs gérants d’auberges, de restaurants ou de bars. Il en résulte que des activités comme celles-ci demandent beaucoup de travail, ne sont pas des mannes financières flagrantes, concordent plutôt avec des envies de vie peinarde et sont à la merci d’un pari d’entrepreneur, notamment sur l’emplacement et le développement de l’activité touristique d’une ville ou d’un village.
Nous nous imaginions dès les premiers jours avoir notre petit business au bord de la plage, vivre dans une colocation à l’étranger, créer notre réseau social dans ce petit village mais je me suis rapidement aperçu des contraintes que cela imposait. En premier lieu viennent les questions de faisabilité : investissement, propriété, budget prévisionnel, rentabilité… puis viennent ensuite les questions par rapport à notre relation avec la France. Sommes-nous capables d’aller vivre à l’étranger et de couper toutes relations, tout du moins physique, avec la France, en ne rentrant que 1 ou 2 fois par an dans notre pays où vivent notre famille, nos amis, où se perpétue notre culture et notre politique. Dernier point marquant au bout de 2 semaines : sommes-nous prêt à ne côtoyer que des personnes qui sont en vacances alors que nous, on travaille ? Voilà un sujet très intéressant que j’aimerai développer et étudier durant mon voyage en Amérique latine.
Mazunte reste un endroit très agréable où nous sommes restés 2 semaines. Quelques semaines en plus ne nous auraient d’ailleurs pas fait de mal. Nous avons aussi visité à plusieurs reprises la ville la plus proche, Pochutla et nous nous sommes offerts une excursion dans le village écologique et communautaire de La Ventanilla.
Mazunte n’est pas le premier endroit qui m’a fait réfléchir quant à la possibilité d’y venir travailler au soleil. C’est aussi le cas du village magique de Bacalar.
Et vous, chers lecteurs, avez-vous déjà eu des coups de cœur pour des endroits paradisiaques lors de vos séjours à l’étranger, pendant lesquels vous vous êtes posés la question suivante : pourrais-je m’y installer pour quelques années ?
En fait pour moi mon coin de paradis fut l’île de Kho Phangan en Thailande, le côté non party animal de l’île reste l’endroit le plus magique que j’ai eu la chance de visiter dans ma vie! Il ne m’a suffit que d’un petit Bungalow avec un hamac avex vu sur la mer et un scooter, mais vie était comblée! mais il est vrai à long terme que la question se pose… Ce qui est magique lorsqu’on arrive parce que nous sommes à bout de tout… peut-il le rester éternellement? Dilemme!
@Jane, est-ce que tu as eu l’occasion de visiter l’île de Koh Tao juste à côté ? Personnellement je la trouve bien mieux que Koh Phangan pour son calme et ses plages nettement plus propres.
C’est vrai que ça laisse rêveur de pouvoir se poser dans un endroit calme et paradisiaque comme celui que tu décris… ça donne des idées hein! Mais je suis aussi d’avis qu’il se peut qu’un endroit perde un peu de sa magie sur le long terme et surtout si on y travaille tout en cotoyant des touristes toute l’année. Pour moi, les vrais chanceux sont ceux qui arrivent à vivre tout en voyageant… comme tes nomades digitals quoi ;-)… Mais bon, ça doit pas être évident d’en arriver là!
Avant de s’expatrier définitivement dans un pays, surtout à la culture très différente de la nôtre, je pense qu’il est important d’y rester au minimum 2-3 mois pour s’imprégner de l’ambiance de la ville et savoir réellement si nous sommes faits pour rester ici ou non.
J’ai pour projet de m’expatrier au Costa Rica, mais un français déjà expatrié là-bas, m’a clairement conseillé de venir tester la vie pendant quelques temps avant d’y poser mes valises définitivement. On a souvent l’image d’une expatriation à se dorer la pilule, loin des tracas de nos vies quotidiennes en France, mais ce n’est souvent pas aussi facile que ça !
Je pense que 2-3 semaines, c’est court pour connaitre vraiment un endroit. Pour ma part j’ai été coopérant pendant un an en Côte d’Ivoire, puis à la fin j’y suis rester encore 3 ans, j’avais monté ma petite affaire, qui ne marcher pas trop (mais c’est une autre histoire) Et pendant cet periode j’ai continué à découvrir, l’endroit et surtout les gens avec qui j’était. Mes certitudes du départ n’était plus mes certitudes après 4 ans… Mais je ne me lassais pas de la vie que je menai. J’était heureux, d’une vie plus simple, au soleil… Avec des gens interressant et agréable…
S’installer a un endroit qu’on apprécie, c’est très bien. Mais on peu garder à l’esprit Que rien n’est définitif, et qu’à un moment on peu repartir ailleurs. Mais c’est pas un lieux qui est difficile a quitter, je pense que ce sont les gens avec qui on a tisser des liens. Et ça je pense que ça peut être plus ou moins n’importe où.
Nicolas
Merci Nicolas pour ton retour d’expérience.
Quand je suis rentré en France d’un voyage de 3 mois au Kenya, c’est de devoir quitter les personnes que j’y connaissais qui m’a rendu triste. Mais c’est une des grandes difficultés du voyageur à long terme.
Je connais une personne qui est partie vivre en Mexique. Ça change de la France c’est sûr.
Se lever tout les matins et regarder l’océan.. un rêve.
A force de lire les blogs de voyage, je pense qu’un jour moi aussi je vais bouger ! 😀
C’est vrai que c’est vraiment le type d’endroit qui fait réfléchir sur le mode de vie qu’on souhaite mener. J’y suis passé lors de mon voyage au Mexique et l’endroit paraît complètement oublié du reste du monde et il y règne une vrai ambiance hippy.
Le petit village de pêcheur de Puerto Angel, à quelques kilomètres, est assez sympa également.
Je suis actuellement en phase de préparation à l’expatriation au soleil, je vous tiendrai informé 😉 je suis vraiment très très excité de cette grande aventure, le plus difficile étant de vendre tous mes biens en france ( je vends tout !!!! )
Et bien bon courage Pierre ! Quel sera votre destination, Mazunte ?
Salut Kalagan,
Je me rappelle il y a quelques années sur une petite plage de Basse Terre j’ai eu envie de tout plaquer et de m’installer.
Il y avait un mec qui avait acheté une petite caravane toute jaune, avait mis deux crépières dedans, quelques chaises de jardin devant et il vendait ses crèpes tranquille sur la plage.
Ce jour là je me suis dit « ce type a tout compris » 😀
Bon après j’imagine que ça doit pas être si simple tous les jours.
C’est pour ça que je pense qu’il faut limiter l’investissement pour limiter les risques.
« – Salut, tu fais quoi dans la vie ?
– Euh, je vends des crêpes sur les plages des Caraïbes »
Ha ha ! Tu as raison, ce mec à tout compris 🙂 Je pense que ce genre d’aventure, c’est avant un investissement humain, beaucoup de travail au début, du courage, de la pression… Après tout, c’est un projet d’entrepreunariat comme les autres (je parle pas de vendre des crêpes sur la plage).
heyyy!! Mazunte,c’est juste la plage que je préfère!(pour l’instant) j’i suis dailleur retourner cette année pour la deuxième fois(la premiere fois j’i suis rester quand même trois semaine^^)c’est l’endroit de référence auquel je pence quand j’ai des envie de creation a l’etranger! il ya dailleur comme tu le dit pas mal d’occidentaux qui ont tenter le coup la bas…je les comprend!
Ps bravo pour ton cite il est maintenant lui aussi une référence pour moi 😉
Bonjour !
Ah le Mexique ….. magnifique ! Merci poru ces belles photos !
Je travaille en france dans une entreprise en tant que webmaster et je voudrais travailler depuis le Mexique assez rapidement !! Je me demande quel chemin prendre: etre auto entrepreneur en France et aller la bas avec un visa touriste (formule simple mais couteuse) OU créer une société la bas avec tout les avantages que ca comporte mais aussi les inconvénients (demande de visa longue etc ….)
Qu’en pensez vous ??
Merci par avance de votre aide !
Salut Alix.
Tout dépend de tes projets. Si c’est temporaire, alors c’est mieux d’opter pour un statut d’auto-entrepreneur. Si tu veux réellement t’installer au Mexique, il serait préférable pour toi d’avoir une entreprise mexicaine. Après, il faut connaître un comptable sur place, bien parler la langue, avoir quelques contacts… Vu les facilités pour créer un statut AE, si j’étais toi, je commencerai par être auto-entrepreneur pendant 1 an (peut-être avec l’ACCRE ?). Et une fois que ton activité est lancée et que tu es prête à monter ton entreprise au Mexique, tu crées ta société mexicaine et annule ton AE.