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Créer son entreprise à Hong Kong : étude de cas

Les politiques actuelles ont tendance à diminuer les impôts des contribuables qui ont de faibles revenus. Mais pourquoi ne le font-ils pas également pour les entrepreneurs ?
Début de réponse : nos dirigeants sont incompétents et n’en ont rien à cirer de nous…

Un auto-entrepreneur qui gagne un SMIC va payer environ 6000-7000 euros par an, en fonction de ses dépenses. Pour un entrepreneur smicard en EURL, cela peut atteindre 10.000 euros, voire plus !

L’impôt des entrepreneurs en France est injuste. Il représente un frein pour notre croissance et parfois asphyxie tellement qu’il amène au dépôt de bilan. Alors quoi de plus normal pour un entrepreneur que de chercher des solutions à l’étranger ? Nous sommes de plus en plus à y réfléchir.

Si vous êtes digital nomad, le monde s’ouvre à vous ! En théorie, vous pouvez ouvrir votre entreprise dans n’importe quel pays du monde. En pratique, il faut en général y être résident.

Qu’en est-il de Hong Kong, un des paradis de la finance mondiale ?

Beaucoup de digital nomads vont vivre en Asie et délocalisent leur entreprise à Hong Kong. L’impôt des sociétés sur les bénéfices liés aux ventes internationales y est de 0%.

J’ai rencontré un entrepreneur du Web, Marco, avec qui nous avons longuement discuté. Il a entrepris les démarches pour créer son entreprise à Hong Kong, tout en restant vivre en Europe.

Est-ce vraiment possible et légal ? C’est ce que vous allez découvrir dans cet interview :

Pour aller plus loin

Domicilier son entreprise à l’étranger, quelques pistes de réflexions
Start it up : Créez votre entreprise à Hong Kong

Retranscription audio de l’interview

Bonjour à tous et bienvenus dans ce podcast. Alors, j’interviewe aujourd’hui Marco, un entrepreneur indépendant français mobile qui vit en ce moment en Pologne. Marco a entrepris en 2014 des démarches pour migrer ses activités professionnelles sur Internet à Hong Kong. On s’est rencontré via mon blog en débattant sur un article que j’ai écrit qui donnait quelques pistes pour délocaliser son entreprise à l’étranger, notamment Hong-Kong qui – si vous le savez- permet sous certaines conditions d’avoir une entreprise avec un taux d’imposition sur les sociétés de 0%.

Malheureusement, après plusieurs mois de recherche, d’entretiens avec des spécialistes, avec des avocats et avec également des entrepreneurs qui étaient dans la même démarche que lui, Marco a décidé d’abandonner sa migration d’entreprise : d’après ses recherches, les conditions pour monter une entreprise à Hong Kong sans payer d’impôt sur la société s’avèrent – en tous cas en Europe – de plus en plus difficile.

En préambule, je voudrais quand même insister sur le fait qu’on n’est pas là pour vous inciter à quelconque fraude fiscale, et il faut bien faire la différence entre l’évasion fiscale et l’expatriation fiscale. L’évasion fiscale est interdite dans la grande majorité des pays, ça consiste à déplacer le plus souvent de manière anonyme et clandestine dans des paradis fiscaux, son patrimoine, ses comptes en banque et ses activités professionnelles tout en restant dans son pays de résidence.

C’est par exemple le cas des politiciens français qui ont des comptes non déclarés en Suisse, ça c’est complètement interdit. Par contre, l’expatriation fiscale est tout à fait légale, ça consiste à devenir résident d’un pays étranger, en général en y vivant 6 mois de l’année et à y localiser son entreprise. Et dans certains cas, selon les législations, il est possible d’avoir une entreprise internationale dans un pays dans lequel on ne réside pas. Mais dans tous les cas, on est toujours tenu de déclarer ses revenus et de payer ses impôts sur le revenu ou sur les dividendes dans le pays dans lequel on réside.

Alors, dans cet interview, on ne parle donc pas de fraude fiscale, on veut juste vous éclairer sur les possibilités qu’ont les entrepreneurs mobiles français de devenir résident à l’étranger et de bénéficier d’une fiscalité plus souple et moins contraignante pour leur entreprise tout en payant leurs impôts selon la loi et les différentes conventions internationales.

Donc, l’expérience de Marco est un très bon exemple qui vous aidera à savoir si vous pouvez domicilier votre entreprise à Hong Kong.

Bonjour Marco

Bonjour et merci de m’avoir invité dans ce podcast.

Merci à toi d’avoir accepté ma proposition d’interview. Alors, pour ma première question, je vais juste demander de te présenter brièvement, de nous parler un peu de tes activités sur Internet et de ton statut fiscal actuel.

Donc, je suis entrepreneur sur Internet depuis 2012. Mes activités c’est principalement de gérer plusieurs blogs principalement autour des thèmes de l’électronique et de l’informatique. Et ces différents blogs sont monétisés par du revenu affilié, donc par Amazon, et aussi par la vente de produits numériques comme des ebooks et des cours en vidéo.

Et pour mon statut fiscal, c’est très simple, je suis résident pour les impôts en France et aussi auto entrepreneur en France et je pense que c’est le cas de plusieurs personnes qui pourront écouter ce podcast.

Oui, alors, c’est vrai que la plupart de mes clients et la plupart des personnes qui suivent Kalagan.fr et qui sont intéressées par ces sujets sont des auto entrepreneurs qui sont résidents en France et qui ont leur entreprise en France, et soit qui voyagent une bonne partie de l’année ou soit qu’ils ont des modes de vie un peu assimilés à des expatriés peut-être un peu comme toi. Alors, quand on s’est contacté il y’a quelques mois, tu étais dans l’optique de domicilier ton entreprise à Hong-Kong. Quelles ont été tes principales motivations ?

La principale motivation je dirai c’est que comme la plupart des gens le savent, il y a un plafond au statut d’auto entrepreneur qui dépend de l’activité que l’on fait. Donc, la principale motivation en fait c’était de se dire comment est ce que je peux passer au niveau d’après, en créant une vraie entreprise. Une entreprise dans un pays qui serait bien pour l’activité.

Donc, évidement, il y’avait la solution la plus simple de la France aussi. Mais, on sait tous que c’est très compliqué de monter une SARL, il y a de nombreux frais notamment les charges sociales par exemple. Et donc, je me suis dit: « Comme l’activité est sur internet, pourquoi pas faire ça dans un endroit qui serait le mieux pour l’activité ? » Par exemple Hong Kong. Hong Kong, c’est une place qui est très reconnue pour ce genre de business. Evidemment, il y a aussi l’avantage des impôts.

Effectivement, à Hong Kong, pour toutes les transactions qui sont pas originaires de Hong Kong, par exemple la vente d’un produit numérique, d’un site web vers un client qui serait en Europe, il y a aucun impôt sur la société. Et même pour les transactions qui sont dans Hong Kong, il y a un taux très réduit qui est autour de 16% comme ça. Donc, ça c’était vraiment les principales motivations.

C’est aussi un problème qu’ont beaucoup d’auto-entrepreneurs qui veulent développer leur activité. Il y a aussi le problème de l’investissement : si on commence à investir dans son activité vu qu’on est taxé sur le chiffre d’affaire, on n’est pas taxé sur les bénéfices. Je suppose qu’à Hong Kong, les 0%, c’est sur les bénéfices et les 16%, c’est sur les bénéfices également.

Tout sur les bénéfices, c’est comme une vraie société du coup je dirai comme partout.

Quand t’as eu cette réflexion, quelle a été la première étape de tes démarches ? T’as contacté des spécialistes ? Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ?

Alors, j’ai vraiment cherché sur deux axes différents.

1. c’était le « comment créer cette société à Hong Kong ». Pour cela, j’ai contacté plusieurs sociétés à Hong Kong qui se spécialisent dans la création de société pour étranger. Je pense qu’on mettra les liens dans le poste qui correspond à ce podcast mais à Hong Kong.

Si tu as des sites à conseiller aux auditeurs, il y aura aucun souci pour les mettre dans le podcast en effet.

Je me sentais sur plusieurs sites, par exemple un qui s’appelle startitup.hk, il y a un autre qui s’appelle ???. C’est les deux meilleurs que j’ai trouvés pour ça et ils étaient très à l’écoute; ils ont répondu à toutes questions et c’est cela et l’autre axe, c’était vraiment de se dire « est-ce que ce que je fais est légal par rapport à ma situation en France ». Et donc, là, j’ai vraiment contacté des avocats – Français cette fois-ci – spécialisés dans la spécialité française et qui ont pu répondre à mes questions.

Et comment tu as trouvé ces avocats ? Est-ce que ça était du bouche à oreille ? Est-ce que c’était des contacts ? Des sites internet ? Des recherches dans Google ou dans des annuaires spécialisés ?

Tout simplement recherches sur Google en fait. Vraiment, en allant à la chance contacter directement ces avocats. Certains ont répondu presque immédiatement avec une réponse claire. D’autres disaient : «  » Ecoutez oui. On se rencontre dans mon cabinet, ça coûtera 300 euros de l’heure », donc, … »

300 euros de l’heure, c’est un bon business !

J’ai pris les réponses qui arrivaient directement par email.

Est-ce que t’as trouvé des avocats qui parlaient Français, qui étaient Français ?

Tout à fait, des avocats qui parlaient Français, oui.

Est-ce que tu penses – parce que ça c’est aussi quelque chose que j’aimerais développer sur mon blog – moi, j’ai beaucoup de questions par rapport à des sujets fiscaux, à des sujets juridiques : est-ce que tu crois que dans les avocats que t’as contactés, il y en a qui commencent à travailler via internet en faisant des Skype, en utilisant – on va dire – les nouvelles technologies pour travailler avec leurs clients ?

De ce que j’ai vu en France, pas vraiment. Par email, oui mais, voilà, ça s’arrêtait là. Par contre, je sais que c’est très développé aux Etats-Unis par exemple.

OK, donc, il y a encore un petit blocage au niveau des avocats en France pour passer au tout numérique on va dire.

Tout à fait.

OK, donc, on s’était déjà contacté, on avait déjà débattu un peu sur mon blog. D’après ce que tu m’as dit, d’après ce que j’ai compris, si on réside en Europe, on ne peut pas légalement domicilier son entreprise à Hong Kong ou est-ce qu’on peut? Est-ce que c’est possible dans d’autres pays, sur d’autres continents ?

Alors, pour cette question, c’est les avocats que j’ai contactés qui m’ont répondu. Il y a plusieurs cas en fait : c’est-à-dire que n’importe qui a le droit d’ouvrir une société à Hong Kong – d’ailleurs, n’importe où sur la planète, il y a aucun souci là-dessus- par contre, si on réside en Europe et par exemple en France … Prenons par exemple le cas de quelqu’un qui est freelance par exemple et qui habite en France; qui travaille pour des clients – qu’ils soient d’ailleurs Français ou étrangers – si le travail est fait en France, alors, l’entreprise doit être déclarée en France.

OK, ce qui me semble un peu logique parce que sinon, un boulanger pourrait travailler avec une entreprise de Hong Kong.

Mais ce que j’ai découvert moi, c’est que ça n’a pas d’importance si les clients sont basés en France principalement ou à l’étranger. Du moment que le travail est fait en France, l’entreprise doit être domiciliée en France.

OK. Et si le travail est fait dans un autre pays européen ?

Si le travail est fait dans un autre pays européen? Mais où serait la résidence?

Voilà, dans un autre pays de l’Union Européenne, par exemple, on ne sait pas…

Il faudrait bien sûr contacter un avocat par pays bien sûr mais de ce que j’ai compris, la plupart des pays européens ont le même type de lois, donc, du coup, je me suis rendu compte que la situation que moi, j’envisageais – c’est d’être fiscalement résider en France et de travailler pour une société à Hong Kong – c’était pas légal dans la forme que je voulais le faire.

Ce que je comprends un peu, c’est que dans l’Union Européenne, les pays sont en train d’harmoniser leur législation pour empêcher des entrepreneurs d’avoir une entreprise à Hong Kong. Mais il y a quand même un cas particulier : si on est juste gérant de l’entreprise et qu’on n’y travaille pas vraiment en tant que salarié ?

Il y a plusieurs cas en fait. Le cas où quelqu’un serait effectivement résidant Français par exemple ou cette personne va quand même avoir une société à Hong Kong, le cas légal, le premier cas légal, c’est d’avoir une société dont vraiment on perçoit juste un dividende, mais la personne ne gère pas la société. Attention, même le fait de gérer peut compter comme travail.

Ah, donc, il faut juste être actionnaire de la société ?

Tout à fait ! Il faut avoir un président, un PDG dans la boîte à Hong Kong; il peut-être unique, il peut être juste un employé de la boîte mais il ne faut pas que l’actionnaire majoritaire fasse du travail pour la boîte en fait.

OK, donc ça s’éloigne déjà un peu des activités des freelances et des entrepreneurs sur internet.

La deuxième solution qui est légale dans ce cas si on habite en France, c’est de créer une filiale de cette société. Ça, c’est tout à fait légal.

Donc, une filiale française de la société à Hong Kong.

Mais, là, on perd tous les avantages par contre. C’est-à-dire que cette filiale sera une UARL ou une SARL de cette société Hong Kong et cette filiale devra payer des impôts français, le salarié doit payer des charges sociales. Enfin, là, on perd tous les avantages du montage à Hong Kong en fait.

Donc, notre société retombe dans la législation française ?

Voilà, ça aucun intérêt pour un entrepreneur individuel.

OK, écoute…Dans le domaine de l’entrepreneuriat sur internet, j’ai dans mon réseau quelques connaissances qui ont leur activité localisée à Hong Kong. Par contre, ils ne vivent pas en Europe. J’ai quelques exemples en Colombie, quelques exemples en Asie du Sud-Est. Est-ce que tu t’es renseigné un peu sur d’autres pays qui permettraient de gérer ta société à Hong Kong ?

Tout à fait. Alors, il y a déjà le …on peut prendre un cas, c’est le cas du – je sais pas comment on dit le mot en Français – mais du nomade perpétuel si on veut…

Digital nomad ?

Voilà, mais vraiment quelqu’un qui voyagerait tout le temps, qui resterait jamais plus de six mois dans un seul pays, donc qui n’aurait de taxes et d’impôts à payer nulle part en fait.

et qui n’aurait pas de résidence…

Pas de résidence, tout à fait. Et là, dans ce cas-là qui concerne peut-être pas tellement de gens, effectivement, il y a aucun souci d’avoir une société à Hong Kong. Et pour ce qu’on a dit avant, oui, il y a certains pays, notamment en Asie du Sud-Est – je suis plus renseigné sur l’Amérique du Sud en fait: les pays comme effectivement la Colombie, l’Uruguay, Paraguay qui eux disent: « OK, on va seulement mettre des impôts sur les revenus qui viennent du pays en fait ».

Par contre, ce qui me paraît logique, on est imposé sur nos revenus ou sur nos dividendes mais pas sur notre société.

Mais eux, ils disent: « voilà, si vous avez des revenus qui proviennent de Hong Kong, eh bien, tant mieux pour vous, on met pas d’impôts là-dessus. »

OK, c’est vrai que c’est plus compliqué que ce qu’on pensait. Toi, tu me disais que t’étais en ce moment en Pologne. Je suppose que tu as dû te renseigner aussi un peu sur la domiciliation d’entreprise en Pologne; est-ce que les modalités là-bas sont plus intéressantes qu’en France.

Tout d’abord, eh bien, du fait de toutes ces réponses, pour moi, vu que je compte rester en Europe dans l’avenir, j’ai donc abandonner l’idée de Hong Kong. Effectivement, je me suis renseigné en Pologne – où j’y suis temporairement en ce moment – c’est assez avantageux d’un point de vue des chiffres en fait. C’est-à-dire, que en Pologne, pour créer une vraie société, comme une SARL en France, l’impôt sur la société est à 19% (comparé au 33 en France); les charges sociales sont aussi beaucoup moins importantes qu’en France. Par contre, le gros problème, c’est la langue en fait.

les documents ne sont pas en Anglais…

Contrairement à l’Allemagne par exemple où on peut avoir beaucoup de documents en Anglais, ici vraiment tout est en polonais. Moi, ça me forcerait par exemple à avoir au moins un comptable qui parle Anglais.

Un assistant ou un notaire assistant juridique.

Voilà, tout à fait, tout à fait. Et là, je pense que les prix risqueraient de … ça risquerait de me coûter pas mal tous les mois et aussi comme je suis pas le type de rester en Pologne sur le long terme, j’ai pas cherché à plus en savoir là-dessus en fait.

OK. Tu m’as dit aussi que tes plans, c’était peut-être de changer de pays quelques mois, un an ou deux; est-ce que tu aurais des pistes pour nos lecteurs pour devenir résident dans d’autres pays européens qui seraient à la fois avantageux fiscalement et à la fois agréables à vivre, enfin, pas trop loin de la France, etc ?

Alors, bon, personnellement, je vous ai parlé de ce que j’envisage, c’est par exemple d’aller en Allemagne qui n’est pas du tout le pays le plus propice pour les impôts par exemple – les impôts sont plus ou moins comparables à ce qui est en France. Pour quelqu’un qui pourrait aller n’importe où à peu près en Europe, il y a quand même des pays en Europe qui sont très avantageux, notamment – le premier auquel je pense, c’est la Bulgarie. La Bulgarie, voilà, le coût de la vie sur place est vraiment pas cher; il y a … le climat – d’après ce qu’on m’a dit – c’est pas trop mal; il y a la mer aussi, ça, ça peut être sympa et surtout, c’est très facile de créer un équivalent SARL et les impôts sont à 10%.

J’avais une lectrice qui m’avait envoyer un email sur ce sujet et qui me disait que c’est vrai qu’en Bulgarie l’impôt sur les sociétés est à 10%.

Il y a encore mieux niveau société, peut-être moins pour le climat, c’est l’Estonie. Effectivement, il y a aussi la mer. Pour le climat, c’est un peu …

Il faut être courageux, je connais pas l’Estonie mais c’est vrai que …

L’Estonie fait vraiment tout pour … ils sont très investis dans le numérique, donc, les citoyens ont accès à tous les services vraiment en ligne sans avoir à se déplacer par exemple et sur les sociétés, ils font beaucoup pour attirer les investisseurs étrangers. Sur les sociétés, c’est assez intéressant: il y a un impôt à 20% mais tous les profits qui sont pas distribués, pas distribués en tant que dividendes dans la société, il y a pas un impôt là-dessus. Donc, c’est bien pour quelqu’un par exemple qui veut une société ou qui réinvestit tout dans la société en fait, soit dans la société exactement … Oui ?

OK, non parce que j’avais un peu du mal à comprendre, c’est quand on réinvestit ces bénéfices, si on les prend en dividende, on est imposé; ou en salaire si on les réinvestit dans la société, on n’est pas imposé.

Tout à fait.

OK, donc, Bulgarie, Estonie, Allemagne (un peu plus cher), peut-être en Angleterre, tu t’es un peu renseigné ? Je connais aussi des entrepreneurs qui vont en Angleterre.

Tout à fait, c’est aussi très intéressant, l’Irlande d’ailleurs, j’ai pu les chiffres en tête, mais effectivement, c’est très intéressant aussi. Après, le coût de la vie, bien sûr est plus élevé dans ces pays-là.

Surtout à Londres

Surtout à Londres. L’Angleterre aussi fait des efforts pour baisser le taux d’impôt sur les sociétés et donc, ça, c’est intéressant aussi.

OK, donc, du coup, pour conclure, tu nous dis que tu vas rester auto entrepreneur pour l’instant et si ton chiffre d’affaire dépasse les limites, est-ce que tu comptes monter une EURL, est-ce que c’est … comment dire, la dernière piste que tu as eu ?

Mon plan, effectivement, c’est de rester auto-entrepreneur pour cette année parce que d’après la loi, je sais pas si tu connais la loi de 2015 sur le statut …

Il y a eu quelques flexibilités par rapport aux dépassements, c’est ça ?

C’est-à-dire qu’avant, quand on dépassait – par exemple, si je dépassais en mars, disons – une année, je devais payer l’année prochaine sur tous les mois où j’avais dépassé en fait au tarif comme si j’avais une EURL ou SARL.

OK, donc, ce qui plante ta transition.

Tout à fait; il y avait des gens qui se retrouvaient avec des énormes factures de charges sociales en janvier l’année d’après alors que là, c’est seulement au début de l’année après le déplacement. Si par exemple, moi, je déplace en 2015, c’est seulement en 2016 que l’Etat va me dire: « eh bien, maintenant, il faut passer en EURL ou SARL par exemple ».

Ce qui facilite le passage d’auto entrepreneur parce que si on dépasse pendant une année et qu’en janvier on a déjà, je sais pas, 5000 euros à payer, c’est vrai que ça nous plante un peu la transition.

Mon plan, personnellement, c’est plutôt que d’ouvrir une EURL en France. Je compte pas retourner m’installer en France dans les prochaines années en tout; donc ça serait plutôt d’ouvrir effectivement une entreprise équivalent SARL dans le pays où je m’installerai l’an prochain.

OK, ce qui me semble le plus logique; pour une expatriation fiscale, c’est de créer une entreprise dans l’endroit dans lequel on vit.

Tout à fait.

OK, eh bien, écoute, merci beaucoup Marco pour tes réponses et bravo d’ailleurs pour toutes les démarches que tu as faites; on s’est contacté comme depuis longtemps et t’as vraiment bossé beaucoup pour monter ton entreprise en Hong Kong, et bon malheureusement, ce n’est pas possible et c’est pas facile non plus de trouver des informations sur la domiciliation d’entreprise à Hong Kong et souvent t’as dû trouver un peu du grand n’importe quoi sur internet.

Tout à fait, surtout en France en fait. C’est peut-être, le conseil de la fin, c’est quel que soit votre projet, c’est allez toujours vous renseigner dans le pays où vous voulez vous installer en fait et jamais en France, il y a des gens qui vont vous vendre des projets farfelus, etc.

OK. Eh bien, merci pour tous ces conseils; au moins, aujourd’hui, on est fixé sur la domiciliation d’entreprise à Hong Kong. Eh bien, je te souhaite un bon courage pour la suite et je te dis:  » à un de ces quatre ».

Eh bien, merci à toi et puis, à la prochaine.

Ciao !

Ciao !

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