J’ai bien compris aujourd’hui qu’il était idiot de visiter un site archéologique sans la compagnie d’un guide touristique, officiel si possible. Ce serait un peut comme aller au cinéma voir un film en cantonais ou lire une BD sans les bulles : sans grand intérêt… S’offrir la compagnie d’un guide touristique transforme une promenade dans un lieu un peu bizarre en un vrai voyage dans le passé. Voici une astuce toute simple que je pratique à chaque fois que je visite des lieux touristiques historiques ou archéologiques, pour me faire accompagner par un guide, pour seulement quelques euros.
Premier conseil : faites vos visites très tôt le matin
Mon premier conseil pour vous rendre sur un site touristique, c’est d’y aller dès l’ouverture. A chaque fois que je fais une visite de ce genre, je me lève aux aurores. L’ambiance calme du matin, des oiseaux qui chantent, du soleil qui commence à réchauffer l’atmosphère n’a rien à voir avec celle des groupes de touristes, qui en général arrivent sur place à partir de 10-11h. Partez à 6h ou 7h du matin s’il le faut, mais soyez les premiers à être sur le site. Cela change du tout au tout.
Prenez absolument un guide touristique
Ce n’est pas non plus valable pour toutes les visites, notamment pour les sites dont le spectacle est plutôt naturel et amène à la contemplation, mais se faire accompagner d’un guide touristique, c’est quand même beaucoup mieux dans la majorité des cas. Nous avons le réflexe d’imaginer les couleurs des constructions préhispaniques un peu ternes, blanches ou jaune ocre, comme pour les pyramides égyptiennes ou les grands monuments des civilisations latines en Europe. Lors de mes visites de quelques sites mayas dans la péninsule mexicaine du Yucatán, mais également au Guatémala, c’est grâce aux guides touristiques qui m’accompagnaient que j’ai appris que toutes les constructions étaient peintes de couleurs vives, notamment de rouge pourpre pour Chichen Itza et d’orange sanguin pour Tikal. Cela change bien sûr tout l’imaginaire de la visite, qui sera alimentée par les précisions de votre guide touristique.
Quand je parle de cet aspect du voyage qui me semble primordial, j’aime bien prendre en exemple l’anecdote de mon ami Mikaël, lors de son séjour à Athènes, en parlant de sa visite de l’Acropole, sans guide cette fois-ci :
Bon, ben… en fait on aurait fort bien pu s’en passer. Déjà parce que mine de rien ça caille méchamment en novembre et que tous les vents se font un malin plaisir de venir siffler là-haut sur la colline (salutations à Joe Dassin) et vous tripoter partout comme de sales vicelards. Et puis surtout parce que, en somme, tout ça ressemble à un cimetière de pierres. On va pas la jouer Napoléon, façon « du haut de cette colline, 25 siècles d’Histoire vous contemplent ». On trouve ça juste barbant. Des pierres, des pierres, des pierres, des cailloux.
Qu’en aurait-il été si un guide leur avait expliqué les différentes parties de l’Acropole, comment elles avaient été construites, à quelle époque et qu’y faisaient les grecs ? Bien plus intéressant évidemment…
Néanmoins, les guides touristiques officiels, de surplus qui parlent le Français, c’est pas toujours donné… Voici donc comment je m’arrange tout simplement pour payer moins cher.
Formez votre propre groupe, avec un guide touristique officiel
L’astuce est toute simple et je l’ai utilisé plusieurs fois avec succès : il suffit de trouver quelques francophones et leur proposer de partager les frais du guide. Expliquez leur que cela apportera énormément à leur visite s’ils comptaient s’en passer. Le jour où j’ai visité, au petit matin bien sûr, le site de Chichen Itzá, une des villes mayas les plus grandes et importantes de cette région mexicaine, j’ai rencontré un couple français avec qui nous avons réuni quelques autres touristes. Chichen Itzá est très touristique, et profite du tourisme de masse européen et états-unien pour augmenter tous les tarifs. Pour se faire accompagner pendant 2 heures par un guide touristique officiel qui parle correctement français, comptez 700 pesos mexicains si mes souvenirs sont bons, soit environ 40 euros. En formant un petit groupe de 5-6 personnes, on passe de 40 euros à moins de 10 euros par personne.
Cette astuce permet d’améliorer considérablement l’intérêt de votre visite grâce au guide, de faire des économies, des rencontres mais aussi de partager un moment convivial d’échange linguistique avec un guide local francophone, qui forcément sera intéressé par votre histoire, votre région, votre culture…
Je vous invite donc, à chaque fois que vous visitez un site qui s’y prête, d’essayer de former un petit groupe pour vous faire accompagner d’un guide touristique, si possible francophone et diviser les coûts (et le pourboire dans certains pays), entre tout le monde.
Concours Easy-Voyage
Cette astuce de voyage entre dans le cadre d’un concours organisé par EasyVoyage, comparateur et guide de voyage. EasyVoyage propose aux internautes de « partager une astuce pour voyager moins cher ». Et cela tombe bien, car le gagnant du concours se verra offrir un voyage d’une semaine au Mexique (j’écris cet article depuis Mexico DF, la capitale). Pour participer au concours, c’est ici.
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Pour réellement faire des économies en voyage, il faut s’attaquer à tous les postes de dépenses. Mon ami Fabrice le résume très bien grâce au fameux proverbe « Les petits ruisseaux font les grandes rivières ». Billets d’avion, préparation du voyage, logements, visites, formalités administratives… Découvrez comment voyager avec 20 euros par jour.
Et vous, chers lecteurs, vous passez-vous de guides touristiques pour les visites de grands sites archéologiques ou préférez-vous la jouer solo ?
Visiter un site touristique quand c’est noir de monde, cela perd un peu de son charme. Surtout au Guatemala, j’avais remarqué que les gens se lèvent très tôt, ils vivent au rythme du soleil.
Plutôt bien pensé l’astuce d’y aller groupir, encore faut-il trouver des amateurs aux aurores ! Profiter dès l’ouverture est top pour ne rencontrer quasi personne mais du coup pour former des groupes, c’est plus compliqué…
Merci pour cet article. Visiter le Grèce sans guide ne laissera le souvenir que de quelques cailloux. Merci pour cette astuce que je vais utiliser sous peu. BonS voyageS
Pas très gentil, ça, mon Kalagounet, de me faire passer pour un Béotien ! Je n’ai pas un goût très prononcé pour les ruines archéologiques, c’est un fait. De là à énoncer que ç’aurait été différent avec un guide sur l’Acropole : non. Quand j’y suis allé, j’avais une idée déjà très claire et très nourrie de nombreuses lectures qui étaient d’ailleurs assez fraîches sur ce que fut l’Acropole, sur la frise de Phidias, la fameuse reconstitution peintepar Lawrence Alma-Tadema de l’inauguration du Parthénon par Phidias (http://commons.wikimedia.org/wiki/File:1868_Lawrence_Alma-Tadema_-_Phidias_Showing_the_Frieze_of_the_Parthenon_to_his_Friends.jpg)… Fatalement, quand on se retrouve face à ce chaos de pierres effondrées par un froid matin de novembre, l’Acropole, ça fait autant rêver que, par exemple, voir à 80 ans le squelette de la femme qu’on a aimée quand on en avait 20. Cela dit, je suis plutôt, voire très favorable à ce que tu dis là, même si j’apporterais volontiers un bémol. Quand nous avons visité Tikal, un archéologue qui nous accompagnait et que j’interrogeais — il n’était, certes, pas guide — s’avère m’avoir raconté des aberrations sur le plan historiographique, ce que m’ont confirmé plusieurs archéologues rencontrés depuis lors. Sur le plan strictement « guide », la question qui se pose et ce que j’ai réalisé en discutant avec lesdits archéologues, c’est que l’historiographie n’est pas nécessairement la même selon qu’elle est influencée par telle ou telle école de pensée et d’analyse. Sur la Grèce, ok, on a presque tous les éléments en main… mais sur les sites mayas, par exemple, il y a bcp de choses incertaines et les interprétations varient selon l’école américaine ou l’école française, par ex. Et on parle là d’une civilisation qui est parmi les plus étudiées au monde. Imagine un peu pour l’archéologie africaine ou de petits sites ou musées très locaux et sans guide de réelle qualité professionnelle. Il peut donc être bienvenu de demander la qualification du guide, connaître un peu son « pedigree », sa légitimité. Edgar (pas de D, by the way) connaît parfaitement son environnement ; le guide qui nous avait emmené à Chicabal était également un local, connaissait des légendes, le nom des plantes… Mais il y a aussi des cas de guides qui sont parfois très approximatifs, ce dont on s’aperçoit en questionnant. Voilà, c’était pour chichiter.
Un bon guide aurait donné un peu plus d’intérêt à ta visite, non ? En tout cas, ton récit sur l’Acropole est un excellent exemple pour illustrer ce que je voulais transmettre dans cet article. Il me fait d’ailleurs tujousrs sourire quand je le relis.
Tu fais bien de nous rappeler que tous les guides ne se valent pas. En général, j’ai toujours eu de bonnes expériences, et les guides qui m’ont accompagné m’ont toujours semblé compétents et passionnés. C’est peut-être moins le cas des sites trop industriels, pour lesquels les guides doivent tomber dans une certaine routine quotidienne.
Chacun visite un site comme il le veux!
C est sympa de proposer ces astuces pour avoir un guide, mais peut être que certains préfère s émerveiller par soi même sans avoir un guide qui raconte UNE interprétation. D autre préfèrent ainsi s informer sur le site, et y aller en mode découverte solo.
Une autre solution (que je fait de temps en temps), c est de s accrocher en électron libre à un groupe/guide déjà présent. Généralement, je ne tiens pas 5min, connaissant déjà la moitié de son blabla souvent très générique… On peut justement y voir un argument supplémentaire pour avoir son propre guide qui va raconter que ce que l on souhaite. L expérience ds tous les cas dépend bcp de la qualité du guide par rapport aux connaissances préalables…
Comme vous 2, j ai pas mal vadrouillé de par le monde (> 15 mois de voyages au Moyen-Orient/Asie/Amérique du Nord. Avec l’expérience, on regarde les choses de manière différente. Pareil pour les musées, je ne suis pas fan, limite au max, et préfère passer mon temps à découvrir la vie actuelle de la ville que je visite…
Comme Mickael, j ai visité récemment l Acropole, pourtant en plein été donc pas ds le « froid du matin », sans guide, sur mes souvenirs de lectures qui me faisait rêver. Je zappe aussi de plus en plus les musés, j en ai vu tellement que ca me gave rapidement. Indépendamment du guide et des explications, il faut qd même avouer que la qualité du site a qd même bien souffert au cours des siècles et des pillages (dont celui du British Museum). C est très fade face à un AngkorWat ou pour rester plus proche et plus antique, par rapport à Persepolis, Petra ou la vallée des rois en Egypte!
Le côté remarquable de l Acropole, c est que c est visité sans arrêt depuis 2500 ans, alors que bien d autres sites ont été oubliés et redécouvert que depuis ~ 200 ans. Ainsi, le détail qui m a le plus frappé à Athènes, c est que toutes les pierres sur lesquelles on marche sont tellement polies par ces 2500ans qu’elle sont presque de marbre et glissante…
Merci pour tous ces conseils. Je suis comme toi, quand je vais sur des lieux très touristiques j’y vais toujours à l’ouverture, c’est tellement agréable de pouvoir profiter du paysage sans personne autour !
L’idée de créer un groupe pour partager le prix d’un guide est très intéressante. Je pense que peu de personnes y pensent d’ailleurs.
Lors de nos voyages, on évite de passer par des guides car cela coute assez cher . Les prix flambent quand on est européens. Et je trouve qu’on passe beaucoup de temps sur le site au détriment d’autres visites. Je préfère mon guide papier et quelques infos prises sur le net pour me renseigner des lieux.
Mais ton astuce de regrouper des personnes est intéressante, je testerai la prochaine fois 😉
Très bonne astuce même si il faut parfois pas mal de patience j’imagine 😉
En tout cas, bonne chance pour le vote vu que ton astuce a été retenue!
Sinon il y a la solution gros rapace, squatter un groupe pendant votre visite looooool
Bonne astuce 😉
Cette astuce de mutualisation est aussi valable pour les taxis à l’aéroport!
Le squat d’un groupe francophone ou anglophone est pas mal mais c’est souvent très vite grillé!
Bonjour,
C’est toujours mieux de visiter un endroit avec un bon guide, sympathique, passionné et pédagogue capable de transmettre avec force sa passion pour faire vivre le meilleur du pays où le voyageur se trouve.
Il faut juste bien se renseigner auparavant pour tomber sur un bon guide mais c’est certain qu’un guide est toujours un plus.
Cette idée de partager les frais d’un guide, et pourquoi pas d’affréter un minibus, est fort intéressante (pour les visiteurs,
mais aussi pour le guide et le chauffeur du minibus. Le voyageur qui est hébergé en auberge de jeunesse, pour quelques
semaines (2 à 3, voir plus). En affichant l’information à l’accueil, les voyageurs francophones, sont informés et peuvent
s’incrire 24 où 48 h à l’avance, pour constituer un où plusieurs groupes, sur une journée ! Selon les sites d’intérêt du lieu,
il est possible d’organiser des visites intéressantes (découverte de monuments historiques, jardins botanique et réserves
d’animeux sauvages locaux). Avec l’aide d’un office de tourisme local, il dot même être possible d’en tiré un petit revenu,
moyennant une commssion sur chaque groupe. Cela permet de se restauré, et même de se payer une partie du logement.
En tous cas, cette piste me donne quelques idées ! Merci Kalagan, et fais encore de bons et nombreux voyages.