Lorsque je suis rentré en France en fin janvier, j’ai profité d’avoir un vol au départ de Cancún pour m’offrir quelques jours à Playa del Carmen, une station balnéaire prisée des Français, et des Européens en général. Un ami de Mexico y a passé quelques mois et m’a invité à venir découvrir cette ville touristique de la Riviera Maya. Moi qui n’avait pas du tout apprécié Cancún (cet article de mon ami Mikaël en dit long), je me suis dit que Playa del Carmen était plus petit, plus convivial et donc plus agréable à vivre. Petit reportage photo au bord des Caraïbes…
Comme à mon habitude, j’ai réservé 3 jours chez l’habitant. Vous pourriez trouver de nombreuses offres sur HouseTrip. J’ai été accueilli par Ara et Léo, un jeune couple franco-mexicain qui travaille dans l’industrie touristique. Ara accompagne pour une agence de voyage des touristes essentiellement américains sur les différents points d’intérêts de la région. Léo travaille quant à lui pour l’administration d’un grand hôtel. Ils disposent, à 5 minutes à pied de la Quinta Avenida, d’une maison dans laquelle ils louent une chambre aux touristes et colocataires de passage. Je suis arrivé un samedi soir et c’était la fête ! Avec quelques-uns de leurs amis français, québécois et mexicains, nous avons partagé en terrasse quelques bières et quesadillas. Encore une occasion pour moi de triompher avec mon espagnol devenu aujourd’hui très correct. Les Français qui viennent à Playa del Carmen sont soit des travailleurs saisonniers, soit des vacanciers qui ne parlent pas espagnol. Un accueil des plus chaleureux. Merci à toute la troupe !
Une ville partagée en 3 zones
La structure de « Playa », le petit nom donnée à la ville, est assez simple : une grande zone résidentielle, très mexicaine, une avenue touristique, la « quinta » (la cinquième), la plage et ses hôtels.
Une zone résidentielle de béton, sans charme particulier
C’est ici que dorment les travailleurs et les locaux. Playa del Carmen vie exclusivement du tourisme, et à mon avis, ça travaille dur, 7 jours sur 7. Ici, le travail du dimanche, on connaît bien… Avec des rues et des avenues quadrillées et numérotées, cette zone n’a rien d’exceptionnelle mais reste à taille humaine. Pas besoin de voiture ou de taxi pour la traverser. Un vélo fera l’affaire. C’est dans cette zone que se trouvaient mes hôtes :
La quinta avenida de Playa del Carmen
Cette rue piétonne qui traverse la ville du Nord au Sud tient son nom de son numéro. Elle est parallèle à la plage. On y trouve à profusion des restaurants, bars, discothèques, supermarchés, zones commerciales, boutiques d’artisans, de souvenirs, de fringues… Cette rue est toujours blindées de touristes : 20.000 (par an ?) annonce cette affiche :
Je l’ai parcouru entièrement avec l’appareil photo de mon smartphone, en faisant bien sûr attention à bien le tenir pour ne pas me le faire voler. On m’a tout de même lancé à plusieurs reprises des « My friend, weed, coke, extasy ? » ou « What do you smoke ? », auxquels je répondais d’un ton sec : « Habla me en español, no soy gringo ! ». J’ai même vu un mexicain pas très catholique qui proposait sur une affiche un « Stop massage for 30 USD », l’équivalent du Happy ending massage thaïlandais. Je crois qu’on les appelle également les « Best massages ». Je ne suis pas gonzo à ce point ! Par contre, pas un seul flic. Ça sent la connivence à plein nez (et les bakchichs).
Voici quelques-unes de mes photos prises dans la foule :
Mac Do, Subway, Burger King, Starbucks, Häagen-Dazs…
Mais où sont les tacos ? Que poca madre !
Les mexicains ont tout de même réussi à conserver leur place. C’est donc ici que je me suis acheté quelques bananes frites pour une vingtaine de pesos.
Voilà donc ce qui fait la fortune touristique de Playa del Carmen : une grande avenue piétonne et commerciale, qui vend les grandes marques européennes et américaines de fast-food, de lingerie et de vêtement prêt-à-porter, à prix défiant toute concurrence. On trouve tout de même quelques bons restaurants mexicains qui proposent des fruits de mer, des viandes et des plats traditionnels. Avant de commander ou de rentrer dans un restaurant, questionnez le serveur sur la taille des plats et sur les quantités. Il est devenu courant dans les zones très touristiques, qui n’ont en général pas besoin de fidéliser leur clientèle, qu’on soit servi maigrement, ce qui permet d’afficher des prix plus bas.
Ceci dit, si vous êtes venu pour faire la fête, vous trouverez pas mal de discothèques et bars originaux, notamment au croisement de la quinta et de la 12ème. Playa del Carmen accueille aussi chaque année le BPM Festival, pour les amateurs de musique électronique et le Riviera Maya Jazz Festival, pour ceux qui préfèrent le jazz.
Une plage des Caraïbes, un peu décevante…
Je m’attendais à une plage un peu paradisiaque, sable blanc, eau turquoise. J’y ai tout de même fait mon petit footing et ma baignade, mais franchement, ça ne vaut pas une plage sauvage, comme celle de Mazunte pour n’en citer qu’une. La plage est plutôt devenue le jardin des hôtels qui la bordent. En plus, depuis plusieurs années, la côte est submergée d’algues échouées.
Heureusement que j’avais des hôtes très accueillants et ouverts aux discussions ! Si je n’avais pas dormi chez l’habitant, je pense que je me serais bien ennuyé… J’aurais pu également aller faire la fête pendant 3 jours, mais je voulais rentrer en forme en France.
Décidemment, les endroits comme celui-ci ne me conviennent pas. Playa del Carmen est en quelque sorte la petite sœur de Cancún : c’est juste bien pour aller entre potes faire la fête… Et si un jour, je dois m’installer sur une plage mexicaine, ce sera plutôt sur un plage plus sauvage, plus tranquille et moins touristique ! La prochaine fois que je suis dans cette zone du Mexique, j’irai visiter Tulum et Akumal.
Pour se rendre à Playa del Carmen
Depuis l’aéroport de Cancún, vous pouvez prendre un minibus touristique à la sortie du terminal. Cela vous coûtera 350 pesos (soit un peu plus de 20 euros). Je vous conseille plutôt les bus ADO, à 150 pesos (9 euros). Vous serez à la station centrale de bus en 1h30. Il y a des départs réguliers. Je n’ai du attendre qu’une demi-heure pour prendre mon bus.
Oh là là! Un ressenti assez négatif je vois! 😉
J’ai été digital nomad pendant 5 mois à Playa del Carmen, je te rejoins pour plusieurs points, surtout en ce qui concerne la 5e avenue et les plages, assez bondées en effet.
Par contre, quand on s’éloigne de la 5e, l’endroit reste assez sympa (pour vivre, pour un touriste peut-être moins). C’est relativement une petite ville, et très facile pour se déplacer.
On a mangé dans un resto (http://bit.ly/1b3fnBv) dans un secteur excentré, ce n’est fréquenté que par des Mexicains, j’ai beaucoup aimé l’endroit et la nourriture.
Cela dit, Akumal est vraiment l’endroit que je préfère pour la plage, seul hic c’est que la plage est très fréquentée par les Mexicains eux-mêmes qui vont pique-niquer, mieux vaut y aller en semaine, en fin de matinée.
Si tu aimes les endroits plus tranquille, tu ne peux que te plaire à Paamul, le secret le mieux gardé de la Riviera Maya. 🙂 Et Puerto Morelos est un village qui a réellement su conserver son charme mexicain.
Bref, il y a tout de même beaucoup à voir et à faire dans la région, faut pas s’arrêter juste sur la zone piétonnière de Playa del Carmen.
Salut Anouk.
Je ne connaissais pas Paamul, ça va me plaire (mais ne le disons à personne…) !
Après, je ne veux pas forcément un endroit paumé de chez paumé, mais pas besoin de fast-food et de boutiques de fringues européennes à chaque coin de rue…